Cette chanson fait partie du répertoire de Guylaine Renaud, Femme Troubadour. Elle a été inspirée par la Porte d’Aix.
La place à palabres
Il est une place à la porte de Marseille
où se posent nombre d’étals éphémères
de la petite monnaie, du petit troc.
L’on n’y fait pas grande fortune,
mais les hommes y vivent un rôle,
la dignité de l’activité.
Il est une place à la porte de Marseille,
où entre tous ces étals improvisés,
circulent gestes et paroles, affinités.
Une place à être et à vivre
en rendez-vous les uns des autres,
sous un soleil de communauté.
En rendez-vous les uns des autres,
sous un soleil de communauté,
là où les hommes vivent un rôle,
la dignité de l’activité.
Un jour les ordres ont sévi devant la porte,
Un parking payant s’est dressé, imposé,
à coup de crayon sur une image de ville.
Une décision technocratique,
une barrière, un quadrillage,
contre les petites activités.
Une barrière, un quadrillage,
contre les petites activités,
contre le rendez-vous des personnes,
sous un soleil de communauté,
contre le rôle de tous les hommes,
l’activité de leur dignité
Depuis, la porte de Marseille est le théâtre
d’un ballet d’humeurs de voitures et d’étals,
d’une valse de figures improvisées.
Qui de la ferraille ou des hommes
occuperont la place et l’espace,
dessineront le tracé de nos pas ?
J’y passe souvent...
les quadrillages se délavent,
la barrière sert de tabouret,
le parcmètre de portemanteau,
et la cabine d’écriteau...
Que la rumeur vivace du commerce,
des rires et des cafés de la place,
palabre à l’envie
et salue... la porte de toutes les villes.
Paroles : G. Renaud / S. Delrieu
Musique : G. Renaud
Voir l’article sur Guylaine Renaud et Association d’idées.
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