Bonjour,
Ce salon international du commerce équitable sera une bonne occasion de soutenir ou découvrir le commerce équitable et peut-être d’envisager des pistes pour en améliorer l’efficience.
Je me permets de vous livrer quelques réflexions à ce sujet : en effet, le commerce équitable représente sans doute une opportunité interresante pour les petits producteurs, mais son organisation actuelle est problématique, notamment en terme de flux de marchandises : le transport des produits est énergivore et représente une part importante du coût final du produit. Bien entendu, il est difficile de produire des bananes, du café, du cacao ou du coton sous nos latitudes et dans ce cas, autant favoriser l’accès au marché des petits producteurs des pays en développement (PED).
Cela dit, il ne faut considérer que le commerce international, même dans sa composante équitable, bénéficie beaucoup aux transporteurs dont l’organisation n’est pas très éthique, surtout en ce qui concerne le transport maritime (pavillons de complaisance) et dont les flux financiers générés bénéficient essentiellement aux pays développés.
Ainsi, une politique de développement durable devrait conduire à structurer des marchés locaux pour permettre aux producteurs d’écouler leurs produits en limitant au maximum le transport des marchandises. A titre d’exemple, la filière haricots verts du Burkina Faso devrait être organisée sur un marché ouest-africain plutôt que de favoriser chez nous la consommation de produits de contre-saison...
Bien entendu, il sera difficile aux Péruviens d’absorber la totalité de leur production de café, d’autant plus que leurs voisins en produisent aussi...
Mais dans ce cas, il faudrait s’interroger sur les choix stratégiques des pays producteurs de café (pourquoi ce produit là plutôt qu’un autre ?) et sur la méthode de fixation des prix des matières premières... tout ça est bien complexe !
J’espère que ce salon international du commerce équitable sera l’occasion de poursuivre la réflexion !
Cordialement
Emmanuel Dollet
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