Cette 4ème rencontre a eu lieu le mercredi 16 janvier 2008
dans les locaux d’Énergies Alternatives
52 La Canebière. Marseille
à 14H.

Articulation des pratiques d’accompagnement et mise en perspectives des spécificités ESS
Expérimentation COPECS - Bouches du Rhône

Synthèse de la rencontre du 16 janvier 2007

Participants : Marie-Ange Favre / Energie Alternative ; Yamina Mouloudj / Energie Alternative ; Christelle Bottary / Intermade ; Melissa Ménard / Apeas / Bruno Lasnier ; Apeas / Sandrine Delrieu / LaPlateforme ; Philippe Marq Essor13 ; Ugo Van Hulsen ; Initiatives Europe Conseil et Mesclun / Philippe Oswald / Place ;

Repère : Quatrième réunion de travail du groupe : « Expérimentation pour la qualification d’un réseau et de pratiques d’accompagnement centrées sur les spécificités d’une ESS dans le département des Bouches du Rhône » (rappel des objectifs en annexe)

I Principale problématique abordée lors de cette rencontre :
  Présentation et appropriation d’une première étape de travail (Internet) et mise en perspective de la création d’une plaquette commune.

II - Nouvelle présentation d’acteurs participants au groupe : Initiatives Europe Conseil / Mesclun

Préambule : Organisation et fonctionnement du groupe

Marie Ange apporte quelques modifications au compte rendu précédent et pose la question de la diffusion de ces productions. Leur objet est de garder une trace de l’évolution de la dynamique afin de pouvoir intégrer plus facilement de nouveaux participants. Il est donc décidé que chaque rencontre fasse l’objet d’une validation du compte rendu précédent afin qu’ils soient mis en ligne et rendus publics sur le site de la Plateforme.

I - Partenariats de développement :

Présentation et appropriation d’une première étape de travail (Internet)

Sandrine présente une trame réalisée à partir des matériaux de la dernière rencontre. Il s’agit d’articuler les contraintes du support technique (logiciel SPIP de publication en ligne) et la recherche d’une présentation visuelle qui soit la plus ergonomique et la plus interactive possible. Il s’agit également de trouver une modalité permettant à chacune des structures représentées d’intervenir directement sur le site pour affiner la présentation de son positionnement et mettre à jour la publication régulière de son « offre de service ».
Cette première étape est bien accueillie par les participants qui pointent quelques retours :

  Est-il possible d’essayer de réintroduire la dimension relative au positionnement ESS (individu / collectif) qui était déclinée par une série de questionnements dans le texte initial ? Sandrine propose d’introduire des éléments émergents du site lorsque l’on passe sur certaines partie ou certains mots. Il serait également nécessaire d’affiner le texte de positionnement global de LaPlateforme (première page).

  Comment renforcer la dimension visuelle du site ? Un visuel (photo + logo) peut être positionné dans le cadre de la présentation de chaque structure. Il est donc demandé à chacun des participants de fournir des éléments visuels (photo d’ambiance, de groupe, des locaux, de rencontres internes,....) + logo afin de faire évoluer le site dans ce sens.

  Comment trouver la bonne articulation entre les informations proposées sur le site et le renvoie vers les sites des structures ? Le site a vocation à regrouper une information globale concernant les espaces de travail ou d’accompagnement existants. Certains espaces sont permanents (fonction accueil) alors que d’autres sont repérés dans le temps (sessions de formation ou d’accompagnement). Le travail réalisé à ce jour prévoit l’articulation de la présentation de chaque structure avec une présentation globale de l’ensemble des offres. Il serait intéressant de prévoir une articulation avec la rubrique agenda en partant du principe que chaque structure publie elle-même l’actualisation de ses informations.

Il est décidé de donner un mot de passe à chacun des participants afin de leur donner accès à l’interface de publication en ligne pour tester la mise à jour directe. La prochaine rencontre fera l’objet d’un retour sur la capacité des participants à se saisir de cette modalité et des optimisations possibles à apporter. Cette perspective sera l’occasion de préciser le positionnement de chaque participant afin de valoriser les différences relatives à la diversité des offres existantes.

Perspective d’élaboration d’une plaquette commune

Cette perspective vise à donner à chaque participant les moyens de communiquer à la fois sur son positionnement spécifique et sur dynamique plus globale dans lequel il s’inscrit. Cette ouverture est profitable à tous : Elle offre une ouverture de champ et une meilleure lisibilité pour des personnes non acculturées à la complexité et à la diversité des dispositifs existants ; Elle renforce également la posture des structures identifiées au sein d’une dynamique plus globale et plus collective.

La réalisation d’un projet de cette nature, inscrit comme une perspective de l’année 2008 est plus complexe compte tenu de la nature du support papier, beaucoup moins malléable et évolutif que le support internet.

Il est demandé à chacun des participants de commencer par apporter des idées, des exemples de réalisations existantes, ainsi qu’un repérage de prestataires éventuels pouvant être sollicités sur la base d’un cahier des charges. L’idée d’une plaquette réalisée sur la base d’une chemise commune (positionnement global) pouvant accueillir des fiches modulaires et modulables (positionnements spécifiques) est retenue comme base de départ.

Il est également nécessaire de commencer à réfléchir à la prise en charge du coût de réalisation qui se rajoutera, à terme, au coût d’animation endossé par LaPlateforme (valorisation économique des participations actives au projet). Christelle suggère la piste des PELS développés par la caisse d’épargne, qui pourraient être sollicités sur un projet de cette nature. L’idée d’une coproduction entre la Plateforme (subvention publique) et les différents participants (contribution directe) est également envisagée.

Représentation de l’ESS, représentation des acteurs

Intermade et l’Apeas soulèvent la perspective du salon Génération Entreprendre. Plusieurs des acteurs présents y participent. Intermade a également été sollicité pour proposer deux thématiques d’atelier. Ce salon est positionné sur la thématique globale de la création d’entreprise et il peut être intéressant d’y présenter et d’y faire exister la spécificité du positionnement ESS. Philippe relève l’idée d’une participation à un atelier qui pourrait partir d’une question très simple du type « Entreprendre une économie solidaire ou « coopérative » ? Expériences et perspectives ».
L’atelier pourrait être animé sous la forme d’une très brève introduction suivi d’un débat avec la salle afin d’éviter la lourdeur de la présentation successive des « dispositifs ». Le débat pourrait être conduit, animé et alimenté par plusieurs structures de LaPlateforme qui porte et véhicule en elle-même les enjeux d’une coopération.

Cette question soulève également la perspective d’une mutualisation envisageable du coût des stands. Il ne s’agit pas de se substituer à des représentations individuelles qui continueront à exister -certaines structures préfèrent prendre un stand seule - mais d’offrir et de faciliter la possibilité d’une mutualisation. La question qui se pose à LaPlateforme est l’organisation de cette mutualisation. Quel peut être le rôle ou la place de LaPlateforme ? Comment peut elle jouer un rôle de catalyseur au-delà du fait que des structures s’organisent entre elles (lien direct) pour partager un stand ? Il pourrait être imaginable par exemple d’introduire dans le budget 2009 une proposition de partenariat public (budget affecté aux coûts de représentation) basé sur le fait que dès lors que deux structures au moins s’associent, LaPlateforme s’y associe également et apporte une contribution financière égale aux structures qui proposent la mutualisation. Elle pourrait également aider à tisser et à formaliser le lien entre les différentes participations.

Les participants soulèvent également l’importance à envisager dans l’avenir un salon portant spécifiquement sur la thématique d’une économie alternative, solidaire, coopérative, etc... Il est important que nous soyons en mesure de porter cet enjeu par une affirmation qui ne soient pas seulement défendue « à la marge » d’une économie fondée sur les seuls principes de la compétition (type salon Génération Entreprendre). Les amorces de co-représentation réalisées en 2008 pourraient servir de base expérimentale pour envisager un évènement plus autonome et plus ambitieux à partir de 2009.

Qualification des métiers de l’accompagnement

Les enjeux de représentation ne doivent pas nous faire oublier les enjeux de qualification métier et d’optimisation de nos compétences réciproques dans l’accompagnement et le renforcement des porteurs de projet. Sur ce point, il est important de se mettre en relation avec la dynamique de professionnalisation des acteurs de l’accompagnement et des chargés de mission institutionnels qui émerge de l’atelier conduit au sein du COPECS. Il est donc convenu d’inviter dès les prochaines rencontres ESIA (Christian Carraballo) et un représentant de la Région (Pascal Biannucci) pour avancer sur la manière dont ce lien pourra se traduire concrètement. Ce compte rendu leur sera transmis en guise d’invitation.

II - Présentation d’Initiatives Europe Conseil et de Mesclun

Initiatives Europe Conseil est une association positionnée sur l’accompagnement à la conception de projets européens. Elle à favoriser l’accès de structures positionnées dans l’ESS à des programmes et à des fonds européens (FSE, Feder). Les activités de l’association se déclinent selon plusieurs axes : l’accompagnement à la conception de projets européens, le développement de projets de coopération européens et la recherche de partenaires, l’animation du territoire par la tenue de conférences ou de débats publics sur les thématiques qu’elle aborde et la formation de chargés de mission « europe ».

Le fonctionnement de l’association articule un principe d’adhésion, dont le montant est fixé au prorata du chiffre d’affaire de structures adhérentes, et un principe de prestations. L’adhésion ouvre la possibilité d’accéder à des diagnostics d’opportunité réalisés par IEC en fonction des projets présentés. Ces diagnostics présentent des perspectives qui peuvent donner lieu au déclenchement d’un accompagnement à la formalisation du projet voir d’une assistance à maîtrise d’ouvrage. Le structure adhérente reste maître du projet mais s’appuie sur IEC pour l’appuyer et l’assister dans la gestion administrative et organisationnelle du projet. Ces prestations sont évaluées sur devis en fonction de la nature du travail, tu temps et des compétences mises à contribution. IEC suit actuellement quelques projets en cours et un projet de coopération européen portant sur la thématique de la citoyenneté européenne.

Mesclun est un collectif de structures initié en 2004 dans l’objectif de développer des pratiques de mutualisation et de répondre à des enjeux communs. Il est composé d’un peu plus d’une dizaines de structures, toutes sous forme associatives (Karavane Kaffila, Epice, Gruik, Emouvance, Gay Provence, Intermade, l’Equitable Caffe, Citoyens de la Terre, Marsnet, IEC, La cuisine, ... (il en manque). L’objet de Mesclun consiste est de contribuer à la réalisation des objets sociaux de ses membres en développant des actions à destination des membres même (mutualisation de moyens, coopération et entraide mutuelle, formations internes, plaquette commune, partage de locaux...) et vis-à-vis de l’extérieur. Mesclun poursuit entre autre l’objectif de transférer le modèle d’organisation qu’elle a développé (accompagnement à des formes de mutualisation) et de proposer à des porteurs de projets l’expérience et les compétences développées par ses membres. Cette orientation n’est toutefois pas encore structurée sous la forme d’une offre identifiable.

III - Ouverture du groupe à de nouveaux participants et articulation du réseau avec d’autres dynamiques existantes

Plusieurs partenaires mettent en avant la pertinence à articuler la démarche initiée par le groupe de travail avec des dynamique de réseau ou avec des fédérations existantes. Un contact a été amorcé avec la FSPVA (Virginie Limousin) qui sera conviée aux prochaines rencontre et destinataires des production du groupe. D’autres perspectives de liens ont déjà été abordées lors de la dernière rencontre. La dynamique d’agrégation mise en place se fait également par avancées successives au regard du temps nécessaire pour capitaliser intégrer et articuler les apports de chaque nouveau participant.

Philippe Marq soulève également la question de l’articulation de cette dynamique avec la dynamique initiée par le service emploi de la Ville de Marseille en relation avec la Maison de l’emploi. La démarche impulsée consiste là aussi à faire émerger une meilleure articulation entre les dispositifs d’accompagnement à la création d’entreprise et il est important que des passerelles puissent exister entre ces dynamiques afin de faciliter la libre circulation des porteurs de projets. Il est par ailleurs très difficile pour chacune des structures de participer à ces rencontres en terme de temps alors même qu’elles ressentent l’importance d’être visibles et présentes dans le champ global de la création d’entreprise. La représentation commune élaborée par LaPlateforme pourrait permettre de véhiculer un affichage collectif porté par quelques représentants. Philippe Marc propose de s’en faire le porte parole dans la mesure où il assiste à l’ensemble de ces réunions en tant que participant actif. D’autres acteurs présents dans ces espaces pourraient également se faire le relais d’une dynamique ESS renforcée par un affichage commun et une culture de travail en réseau.

IV - Annexe : Rappel des objectifs du groupe

Ce groupe du travail s’inscrit dans le cadre des expérimentations initiées au sein de l’atelier « accompagnement et finance » du COPECS visant à mettre en œuvre les orientations du PROGRESS par une qualification des pratiques d’accompagnement et une optimisation des articulations entre dispositifs existants sur des territoires identifiés. A ce titre, le groupe prend appui sur le document d’orientation produit par l’atelier « accompagnement et finance » et validé par la concertation publique du 9 juillet 2007. Ce document propose d’appréhender les trajectoires des porteurs de projets par une approche en terme de filière : Les démarches projets traversent des étapes et des temporalités différentes qui n’appellent pas les mêmes attentes ni les mêmes compétences. Cela se manifeste, au sein de la filière, par la mise en œuvre de fonctions ou d’espaces de travail différenciés.
L’atelier permanent a mis en évidence la nécessité de travailler les liens entre ces fonctions afin d’en optimiser les articulations. Cette perspective permet d’identifier, à l’échelle de la filière, les contradictions relatives aux cloisonnements des différentes fonctions. Il a également pointé l’importance d’une mise à jour de la manière dont les spécificités d’une économie sociale et solidaire sont abordées et travaillés par chacun des acteurs de la filière. Cela suppose d’aborder réciproquement les contenus métiers et de les mettre en discussion afin de les faire évoluer, de les affiner, ou de clarifier leur formulation. La démarche s’inscrit également dans les orientations du dernier atelier COPECS (02/10) visant à croiser différentes expérimentations initiées sur plusieurs territoires (83, 04/06, 06, 13).

Une trame d’observation commune, déclinée en cinq points y a été validée : l’échelle territoriale appréhendée ; les partenariats impliqués ; la manière dont les spécificités de l’accompagnement à l’ESS sont abordées dans les contenus métiers ; l’articulation des fonctions et dispositifs ; les questionnements, difficultés ou manques relevés et les propositions permettant de les travailler. Le groupe se présente donc comme un espace de réflexion / action initié sur le département des Bouches du Rhône et pouvant produire des incidences sur les pratiques, déboucher sur des actions communes, favoriser des mutualisations tout en approfondissant le questionnement de fond relatif au positionnement d’une économie sociale et solidaire dans le contexte actuel.

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