Contact
Station Transvaal
18, rue Transvaal - 13004 Marseille
Tel : 04 86 11 04 66 / 06 30 73 22 07
Mail : Marie Favereau Camara
Genèse du projet
A l’origine de l’association "La cohue" née à Marseille en février 2006, il y a une rencontre entre des
personnes issus de milieux très différents. Leur point commun :
ils sont liés de près ou de loin au domaine artistique
leur parcours professionnels et personnels les ont amenés à se retrouver dans des univers très différents
des leurs, et à rencontrer des personnes de toutes origines, positions sociales et appartenances.
Un constat
Dans un monde développant des techniques de communication de plus en plus poussé, les gens ont de plus en plus de mal à se rencontrer - montée de l’intolérance, des tensions sociales car chacun se fige dans ses représentations de l’autre. De moins en moins d’espaces pour se confronter, dialoguer sur des questions de
fond il faut aller vite Nous l’avons observé notamment à Marseille, qui est pourtant répuée pour être une ville
métissée : appartenance ethnique, religieuse, professionnelle.. Les différentes communautés cohabitent
mais se rencontrent rarement.
Un manque lié aux questions de l’immigration / guerre d’Algérie : des supports pour dialoguer, sortir des représentations de peur / un manque de sens : se relier à son histoire et sa culture / télé, images, sur communication, où est la magie ?
En tant qu’acteurs culturels, nous avons remarqué le même phénomène chez les professionnels du spectacle, qui le plus souvent se fréquentent entre eux.
Finalités
La vocation de la compagnie La cohue à travers son art, c’est de faire se rencontrer des personnes séparées / éloignées par leurs milieux ou leurs positions sociales, leurs appartenances, leurs opinions, et de les amener à communiquer, voire à construire ensemble.
Nous tentons la rencontre entre immigrés du nord et du sud, immigrés et français de souche, acteurs culturels et acteurs sociaux, patrons et employés, habitants et institutions.
Objectifs
Créer des occasions de rencontres entre des habitants de pays, professions, milieux sociaux différents.
Rajouter un objectif sur magie - histoire des gens - thèmes d’aujourd’hui.
Ouvrir des espaces de paroles permettant à des personnes de différents horizons de confronter leurs points
de vue et de mener une réflexion collective.
Créer des ponts entre acteurs culturels et sociaux, institutions et travailleurs de terrain, culture et monde de l’entreprise.
Activités
Nous avons trois type d’activités :
Des spectacles et interventions théâtrales dont les thématiques, le profil des participants, les modes
de diffusion interrogent l’identité, l’appartenance et la rencontre culturelle.
Du théâtre forum (théâtre interactif) : en entreprise, institutions, structures sociales à l’occasion de
séminaires, journées thématiques, fêtes...
Des formations aux techniques d’expressions orales
Public :
habitants
entreprises et institutions publiques
associations
Des spectacles
sur les thèmes territoire - peuple - mémoires
Faire revivre le passé, c’est faire resurgir chez les personnes le pourquoi et comment de leur présence ou
naissance en France, le pourquoi de leur rancœur ou de leur nostalgie, le fondement de leur culture. Bien
sûr l’histoire qu’on présente n’est pas complète, exacte. _ Nous retraçons les grandes lignes d’histoires de
vie, et à travers elles les évènements qui ont marqué tout le monde. Mais surtout ce qu’on capte à travers
l’art c’est le détail quotidien qui touche, ce que vivaient les uns et les autres, ce qu’ils ressentaient à un moment de l’Histoire.
Jouer une histoire, c’est toucher les personnes qui l’ont vécu, mais aussi les autres, celles qui vivaient
complètement autre chose à ce moment-là, ou ceux qui n’étaient pas nés mais qui sont issus de cette
histoire-là.
Alors on peut commencer à dialoguer. Si on y met suffisamment d’humour. On parle avec les gens, on
recueille des souvenirs, on rit beaucoup. On déclenche des échanges, qui déclenchent des envies, qui déclenchent des projets.
Pour nous c’est ça LA PARTICIPATION DES HABITANTS.
Démarche de travail
On travaille à partir d’un territoire, d’un ou de plusieurs types de population, d’un événement historique ou d’une problématique de société.
En général, on s’arrange pour qu’il y ait, parmi les comédiens, des représentants de plusieurs origines et/ou
milieux sociaux.
On recueille de la matière : histoires de vie, légendes locales, coutumes et vie quotidienne
On crée un spectacle ou autre événement artistique en s’inspirant de cette matière. On s’amuse, on en fait
quelque chose de magique et de drôle. Sans éviter ce qui fâche. On dit, en rigolant, ce que tout le monde pense.
Démarche de diffusion : la mixité des publics par le multipartenariat.
Nous faisons en sorte que le jour de la manifestation, soient présents des spectateurs concernés par l’histoire que nous racontons, MAIS PAS SEULEMENT : importance d’un public mixte, et que notre action s’inscrive dans une démarche à plus long terme dans les endroits où nous jouons.
Pour cela, nous travaillons longtemps en amont de l’évènement pour constituer une « équipe de
partenaires » composée d’institutionnels des secteurs culturels et sociaux (mairies, contrat ville), de
structures de diffusion, d’acteurs de terrain (centre sociaux, associations, établissements scolaires) qui
peuvent organiser avant ou en prolongement de nos spectacles, des actions autour des thématiques
abordées.
Réalisations
LA RÉVOLUTION DES CHIBANIS
L’histoire : le parcours de deux immigrés algériens en France de 1958 à nos jours.
L’équipe : 3 comédiens français fils d’immigrés algériens, un musicien français gitan, une metteur en scène française d’origine française.
La méthode : Il s’agit d’une création collective : le texte s’est construit à partir d’improvisations autour des souvenir des comédiens, des histoires qu’ils ont collectés autour d’eux depuis leur enfance, de leur vécu propre.
LES VISITES GUIDÉES DE « CHRONIQUES MIGRANTES »
Tout est parti d’un projet monté en collaboration avec les associations RÉCITS et FABRIC FILMIK. Il s’agissait de rendre compte de l’évolution d’un territoire, le troisième arrondissement, à travers les histoires de vie de ses habitants, en l’occurrence des migrants qui se sont succédés dans ces quartier depuis les italiens des années 20 jusqu’aux commoriens des années 80...
"TERRITOIRE SANS LUMIÈRE" d’Yves Nilly (création 2008)
"Territoire sans lumière" ressemble à une audition de music-hall pour des candidats venus des quatre coins
du monde". Devant un jury, ils racontent leurs vie, chantent et dansent.
Face à eux il y a des gens d’ici.
Qui travaillent, classent, choisissent et parfois se détendent comme ils peuvent.
Entre eux il y a de l’espoir, de la dépendance, de la gêne, du pouvoir. Et du désir.
Les spectateurs eux sont témoins et en même temps concernés. Avec tout ça espérons-le, il y aura
beaucoup de rire et de chaleur humaine."
Du théâtre forum
Cette méthode de débat collectif, désormais largement utilisée dans le monde entier, a été créée par un
brésilien Augusto Boal dans les années 60.
Le travail du forum consiste à ouvrir des espaces de paroles, de réflexion collective et de négociation des
conflits. Au cours d’une séance de théâtre forum, nous proposons à un groupe de débattre et d’étudier les
différentes alternatives à une situation, en les expérimentant par le jeu théâtral.
La Cohue - Théâtre forum
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Des formations aux techniques d’expressions orales
Nous avons à l’heure actuelle deux types d’interventions :
un module de formation d’une demi à une journée :
des stages d’une quinzaine d’heures pour des publics en difficultés, ou pour travailler sur des thématiques précises (ex l’accueil des usagers par des acteurs sociaux).
Les administrateurs de La Cohue :
Kamel Boudjellal est un enfant des quartiers nord de Marseille, chargé du secteur "théâtre forum" et
secrétaire de l’association. Il est par ailleurs administrateur d’un centre social.
Bérangère Chaland, présidente, est chargée de diffusion d’une compagnie de danse contemporaine à Marseille.
David Bamaba Camara, guinéen, est le trésorier de l’association. Il travaille dans le secteur de
l’hôtellerie, et par ailleurs, est chanteur de ragga dance hall.
Les membres actifs
Marie Favereau Camara, metteur en scène et comédienne, est chargée du développement de "La cohue"- salariée à partir de novembre 2007. Elle a grandi à Tours environnement musique classique et opéra. Développé un outil de formation à partir des techniques théâtrales. Initiée aux instruments et danses d’Afrique de l’ouest.
Djamel Boudjellal, comédien, est né à la Busserine à Marseille. Spécialisé dans les techniques d’improvisation. Longue pratique de théâtre interactif.
Kati Haschert, comédienne, est venue d’Allemagne de l’est il y a sept ans. Son domaine de recherche
est le clown et la marionnette.
Xavier Contreras, comédien, vient dÉquateur. A Marseille, il développe aussi un projet de tourisme
solidaire.
Marisoa Ramonja, comédienne et auteure de chansons, est d’origine franco-malgache. Elle travaille à la compagnie marseillaise du Manguier, et monte un spectacle de chansons françaises.
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