coquelicot
mer
Hiérarchie : LaPlateforme ?Les comités consultatifsRencontre du 17 avril 2007 - à Inter-Made, Marseille
fleche ... Rencontre du 17 avril 2007 : élaboration de principes dynamiques

mis en ligne le 10 mai 2007.
 

 

Restitution de la rencontre du 17 avril 2007 et préparation de l’AG du 1er juin 2007.

Vers quels projets ?
Vers quelles modalités décisionnelles ?

Présents cette 3ème rencontre :

-  Eglantine Simonet, Lieux d’accent
-  Francine Cadet, Labo d’images
-  Julie Schlemmer, Les têtes de l’art
-  Olivier Maury, Gepij
-  Philippe Oswald, Scop Place
-  Pierre Levy, Intermade
-  Roland Magnaudet, Voisins Citoyens en Méditerranée)
-  Sandrine Delrieu, LaPlateforme
-  Sébastien Debuisson, Eco-Avenir
-  Xavier Post

Chaque rencontre apporte une nouvelle pierre à un édifice en construction. Cette rencontre a fait l’objet de nouvelles avancées concernant la structuration et la « fabrication » du projet en continu.

1. Comment avance la plateforme ?

Le projet avance à partir des propositions concrètes apportées par les participants. Cette perspective correspond à une dynamique participative inscrite au cœur même du projet.

La cohérence s’élabore dans un débat mettant en perspective les orientations de LaPlateforme (production et diffusion de contenus à partir d’une interaction fructueuse entre entrepreneurs formateurs et rédacteurs) et les propositions concrètes apportées par les parties prenantes.

Chaque proposition donne lieu à un échange portant à la fois sur le positionnement (cohérence de la proposition vis-à-vis de projet) et sur la mise en œuvre (modalité économique, organisation, planning, etc...). Quel que soit l’issue de l’échange, l’intérêt de LaPlateforme consiste à enrichir les propositions présentées des regards et retours du collectif.

Une des ambitions du projet consiste également à évoluer vers la gestion collective d’un « budget participatif » :
-  Comment mobiliser des fonds mais aussi comment les attribuer ?
-  Quelles priorités retenir ?
-  Comment réguler les différentes entrées ?

2. Propositions présentées et mises en discussions lors de cette rencontre

A. La mise en ligne d’un outil de suivi des porteurs de projet

Proposition apportée par Pierre et Sébastien et articulée au dispositif d’accompagnement piloté par Inter-Made. Il s’agit d’un outil de suivi destiné à capitaliser l’expérience produite par les porteurs de projet et les accompagnateurs dans le déroulement des accompagnements réalisés à Inter-Made. Il répond à un besoin partagé de structuration de l’accompagnement, de clarification des procédures et capitalisation d’expérience. Le principe de l’outil a été validé au sein d’Inter-Made et la proposition consiste à l’articuler ou à l’étendre au projet de LaPlateforme.

Retour collectif :

Le principe de « capitalisation » et partage des expériences liées à la création d’initiatives fait partie de l’état d’esprit et du projet de LaPlateforme. Pour autant, ce projet de capitalisation, initié par inter-Made, comporte des temps différents, et il s’agira de voir à quel moment une articulation avec LaPlateforme pourrait être pertinente : en terme de contenus, comme en terme d’organisation / temps / financement de cet axe de travail.

Il semble qu’il y ait plusieurs temps différents dans cette proposition : la partie interne à Inter-made, travail régulier qui sera sans doute très intéressant sur le long terme (capitalisation de connaissances), et qui sera utile aux nouveaux porteurs de projets comme aux formateurs. Une ouverture ultérieure à d’autres structures d’accompagnement / porteurs de projet externes a également été évoquée (modalités à inventer).
Et plusieurs types de contenus : relevés mensuels (plus techniques : avancée du projet, difficultés, changements...) / bilans trimestriels mettant en relief une problématique particulière, quelque chose qui fait sens, une prise de conscience, une découverte, etc.

L’outil tel qu’il nous a été présenté exige un travail de mise à jour qui repose sur la continuité d’un poste (récupération des informations + création d’une base de données en ligne + mise à jours). La base de cette continuité (en temps, en financements) fait partie du développement des outils d’accompagnement d’Inter-Made.

Des passerelles peuvent être pertinentes (mise en perspective sur LaPlateforme de certaines dimensions d’expérience...). Il serait nécessaire de penser une articulation entre la mise en œuvre de l’outil au sein d’Inter-Made et des prolongements possibles sur LaPlateforme. Pour se faire, il semble nécessaire que le principe commence par être mis en œuvre et expérimenté dans le cadre d’Inter-Made.

Le modèle économique collectif de LaPlateforme « choix des axes développés / recherche de financement / réalisation » est à réfléchir pour voir comment ce type d’articulation peut avoir lieu et être financé.

B. Le portage d’une étude commanditée par la Politique de la Ville concernant les Papej.

La proposition est apportée par Eglantine. Elle se présente à la fois comme une opportunité et une demande étant donné que la Politique de la Ville a demandé à Églantine de trouver un portage associatif à cette commande.

Le débat a pointé plusieurs questions et contradictions :

La question des opportunités : LaPlateforme pâtit encore d’un manque de lisibilité. Le projet et les orientations ne sont pas encore clairement définis. Répondre aux opportunités présente donc le risque de diluer le projet et d’en perdre la cohérence, le projet n’étant plus qu’une somme d’opportunités externes agrémentées. En même temps, ce n’est que par des effets d’opportunités que le projet peut avancer dans une dynamique qui croise les intérêts de LaPlateforme et les intérêts de ses membres. L’intelligence et le positionnement de LaPlateforme consiste à inventer des synergies à partir des situations rencontrées. La cohérence émerge alors d’une rencontre qui devient fructueuse de part et d’autre par l’articulation des positionnements respectifs.

La question de l’urgence : Le fait de répondre dans l’urgence appelle une vigilance continue, notamment vis-à-vis des institutions qui ont tendance à instrumentaliser les structures pour les amener à répondre aux prérogatives et aux délais qui sont les leurs. Le fait d’endosser ces contraintes pour des raisons généralement économiques (l’institution a le pouvoir de l’argent) peut avoir tendance à dénaturer les dynamiques initiales et à instituer des relations de dépendance.
En même temps, il y a généralement toujours un agencement de contraintes à trouver. Il est très rare que les rythmes, les logiques et les intérêts convergent spontanément. Cette tension ne peut jamais être évacuée. Elle doit néanmoins pouvoir être interrogée en continu afin de développer une vigilance concernant la nature des rapports et des partenariats développés avec l’extérieur.

Concernant la proposition apportée par Eglantine, le débat a porté sur les points suivants :

-  LaPlateforme n’a pas vocation à réaliser des études. Quelle est la pertinence d’un portage de cette nature vis-à-vis de son positionnement initial ?
-  La réponse est attendue dans un délai très court qui ne permet même pas d’approfondir le sujet. Comment apprécier la nature du risque ? Est-il plus pertinent de suivre l’injonction institutionnelle ou au contraire de la réinterroger ?

L’ « alliage » envisagé entre la proposition et le projet de LaPlateforme n’a pas porté sur le portage de l’étude elle-même (qui concerne Eglantine), mais sur un échange réciproque visant à produire en retour un dossier thématique portant sur la question de la relation des jeunes vis-à-vis de la thématique du travail. Cette question est en phase avec les préoccupations de LaPlateforme. Elle converge également avec le fait que l’un des projets adhérents (Gepij) est positionné sur cette thématique, et qu’une rencontre sur cette thématique doit avoir lieu en juin 07.
Un dossier thématique pourrait permettre de mettre cette dimension en perspective à partir de pratiques existantes ou émergentes. Les dossiers thématiques sont des formats propres à LaPlateforme, qu’il s’agit certainement de développer et de mettre en avant, car ils croisent des acteurs et des dynamiques convergentes.

Le débat a par ailleurs soulevé la question des modalités de décisions, ce qui renvoie au positionnement du projet : A-t-on vocation à prendre des décisions, et donc des risques, dans des délais parfois courts, conformément à un rythme « entrepreuneurial » ? Si oui, comment ? Quelles garanties mettre en place pour éviter de glisser dans une posture « au coup par coup » ? Comment combiner structure et souplesse ?

Philippe a proposé de mettre la proposition en vote en prenant appui sur une règle d’une voie par participant présent afin de trancher la question. Il a été souligné par Xavier que cette proposition n’est en conformité avec aucun cadre juridique clairement formalisé, ce qui renvoie également l’importance de la question des statuts à préparer en perspective de la prochaine assemblée générale.

La proposition de vote répond néanmoins à une contrainte assumée : il est important de faire avancer concrètement le projet en le confrontant à des situations qui en révèlent les zones à clarifier. Le rythme des rencontres actuelles de LaPlateforme (mensuelle en moyenne), la densité du projet et des questions à faire avancer nous amène à adopter une posture « sur la brèche ». Nous préférons risquer une expérience, plutôt que sombrer dans une paralysie (aucune décision prise compte tenu de la lenteur d’un processus consensuel qui voudrait résoudre toutes les questions avant d’agir), ce qui handicaperait voire stériliserait l’avancée du projet.

Le vote a donné lieu à 5 voix pour (Sandrine, Francine, Eglantine, Pierre, Philippe), une abstention (Julie) et deux voix contre (Xavier, Roland) au regard des arguments contradictoires énoncés de part et d’autre.

Bien que cette dimension non consensuelle puisse produire un sentiment de « malaise » liée au fait qu’elle perturberait l’ « unité » du projet, il paraît essentiel de l’intégrer comme telle dans un fonctionnement qui, aspirant à devenir démocratique, doit pouvoir prendre appui sur des expressions contradictoires ayant toute leur place au sein du projet. L’unité ne provient pas de l’évacuation de la contradiction mais bien de la capacité à articuler des contradictions dans une dynamique respectueuse de leur expression. Les énoncés contradictoires développent par ailleurs une vigilance bénéfique à l’équilibre général.

Compte tenu de ces dimensions, la proposition d’Eglantine a été retenue. Elle sera mise en œuvre en partenariat avec Sandrine. Cette collaboration entre Eglantine et Sandrine permettra par ailleurs de commencer à partager entre plusieurs acteurs de LaPlateforme cette dynamique de recherche de financements (organisation des documents, des budgets, etc).

La discussion contradictoire a néanmoins permis de faire préciser les modalités de l’articulation souhaitée : Il est important que le sujet traité (ici les Papej) puisse donner lieu à une rencontre de présentation/discussion portant sur le contenu et pouvant être mise à profit pour préparer collectivement la structuration d’un dossier thématique. Il sera donc demandé à Eglantine d’organiser une rencontre de travail et de présentation du sujet au sein de LaPlateforme, et avec invitation de toutes les personnes ou ressources pertinentes (interne ou pas à LaPlateforme). Cette rencontre de travail pourra être profitable de part et d’autre (partage du sujet, clarification du positionnement et des questionnements soulevés, orientation du dossier thématique)

Cet épisode a néanmoins pointé l’importance de clarifier le processus décisionnel au sein du projet et d’en définir les grandes orientations dans la perspectivesdes nouveaux statuts à préparer.

3. Préparation de l’AG de Place - LaPlateforme

La prochaine rencontre collective sera l’assemblée générale de Place. Elle est un moment important, qui inscrira officiellement la nouvelle dynamique (changement des statuts, du bureau, de l’objet...).

Quelques sujets sont à réfléchir et à discuter d’ici là :

-  Les modalités de décision.
-  La réflexion concernant les modalités de décisions soulève de nombreuses questions sur des plans différents :

Le plan des différents statuts et des relations entre les membres :

Quels statuts de membres définir correspondant à des modalités d’implication différentes dans le projet et ne donnant pas forcément accès aux mêmes droits (votes, instance de travail) ou services (accès limités) ? Comment organiser la réciprocité au sein du projet ?

Le plan économique :

LaPlateforme a une vocation qui consiste à se développer avec les acteurs engagés, en prenant appui sur des prestations, y compris économiques, développés avec certains des membres qui la composent (convergences d’intérêts).

Cette perspective pose une question de fond concernant la fiscalité.
La non-fiscalisation repose sur la démonstration d’une gestion désintéressée, or si des administrateurs sont en position de voter des orientations budgétaires les concernant, et que tous les acteurs ont un statut de prestataire extérieur, il devient difficile voire impossible de considérer que la gestion est désintéressée.
Comment prendre en compte cette réalité dans le modèle économique que l’on souhaite inventer ?

La direction générale des impôts a émis une Instruction publiée le 18 décembre 2006 visant à clarifier la question de la vie économique d’une association. Sandrine a publié à la page : http://www.laplateforme.org/article.php3 ?id_article=380 la partie concernant la question des rémunérations. Il sera intéressant de travailler sur ce texte, afin de pouvoir se positionner.

La préparation des statuts

La préparation des statuts devient donc la pierre centrale permettant de faire coïncider l’assemblée générale avec la « mutation » du projet dans sa dynamique réellement collective.

Une date a été proposée pour l’AG : le vendredi 1er Juin 2007.
A priori, elle convient également à l’ancien bureau de l’association Place, donc est retenue comme date de l’AG.

Le chantier des statuts est donc proposé comme prioritaire dans cette perspective. Afin d’avancer sur la question, une liste de discussions sera animée sur Yahoo groupe, afin de faciliter les envois d’email entre les membres du noyau se constituant aujourd’hui, et de pouvoir y déposer certains documents accessibles par tous.

L’adresse du groupe est : http://fr.groups.yahoo.com/group/laplateformemarseille/

Roland a proposé de nous envoyer un « texte-martyr », base d’une réflexion sur les nouveaux statuts, que nous ferons circuler, et que chacun pourra commenter.

Il est demandé à chacun de s’y pencher et d’y apporter sa contribution au regard des éléments apportés et des situations rencontrées lors des différentes réunions qui ont eu lieu dans l’année.

Plusieurs orientations pourront éventuellement être suggérées à l’Assemblée générale qui aura vocation de trancher.

Une rencontre de travail intermédiaire sera sans doute nécessaire avec ceux qui le peuvent vers la mi mai.

Pour LaPlateforme, Philippe Oswald, Sandrine Delrieu. 24 avril 2007.



Répondre à cet article

 

Forum

 

 
Articles dans la même rubrique
fleche Rencontre du 17 avril 2007 : élaboration de principes dynamiques
fleche Invitation à la rencontre du 17 avril : baliser le cheminement...
 
trefle
Mots clefs de l'article
1 visiteurs par jour Entrée rédacteurs Plan du site
spip