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fleche ... Quand les projets collectifs croisent intérêts public et privé.
À propos des voitures partagées
mis en ligne le 14 juin 2005.
 

 

À l’heure où la politique de déplacement urbain est un casse-tête, Autopartage offre la possibilité de se saisir concrètement d’une question face à laquelle les élus manquent cruellement de réponse.
Construire des parkings en ville renforce la place de la voiture et n’endigue pas l’encombrement urbain. « Faire payer » revient, encore une fois, à résoudre le problème par la loi très sélective du marché. Supprimer la voiture dans une ville comme Marseille relève de l’utopie, compte tenu de la pauvreté du réseau des transports en commun. Alors, comment faire ?

Autopartage est plus qu’une offre de service. Ce projet a été initié et porté par un collectif de citoyens qui s’élargit au fil du temps et joue un rôle important dans son développement. Il a également bénéficié du soutien de collectivités locales, du département, de la région, et d’autres organismes institutionnels qui ont pris un risque financier au moment où rien ne pouvait présager d’une réussite dans une ville comme Marseille où la voiture individuelle est reine.

Le principe de l’autopartage repose sur le fait de passer de la propriété individuelle à une forme de propriété collective en croisant des investissements publics et privés. Facile ? Non ! Pas sur un objet aussi fondamental que la voiture. La propriété collective n’y entame en rien l’usage individuel. Elle l’optimise même sur certains points : voitures neuves, entretenues, diversifiées, parking réservé. La plus grande difficulté réside certainement dans cette « petite » modification des représentations ou de certaines habitudes qui portent à penser qu’avec sa propre voiture, au moins, on est « libre ». Pourtant, paradoxalement, dans le contexte actuel de l’encombrement urbain, l’optimisation collective permet un gain significatif de libertés individuelles.

Un tel projet permet de développer les dynamiques collectives, et de trouver les moyens de « faire ensemble ». Il permet aussi d’investir une nouvelle forme de dialogue avec les décideurs politiques sur ce sujet. En parallèle à des revendications citoyennes sur la gestion actuelle des modes de transports en ville, Autopartage ouvre la voie d’une élaboration collective et évolutive : améliorer le confort d’utilisation, optimiser les coûts en les partageant avec d’autres villes, diversifier les typologies de véhicule (à quand les scooters ?), passer des accords avec d’autres modes de transports, investir un fonctionnement plus coopératif... Une affaire à suivre !



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